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Par le Grand Maître des Degrés Maçonniques Alliés en France
Dans un monde qui évolue si vite, où les certitudes d’hier semblent s’effacer, comment trouver des repères solides ? Comment construire sa vie sur des fondations durables ?
Depuis des siècles, la franc-maçonnerie propose une réponse à ces questions. Loin des clichés et des fantasmes qu’elle suscite parfois, notre institution est avant tout une démarche humaniste et une école de pensée. Elle invite des hommes et des femmes de tous horizons à se rassembler pour travailler à leur propre amélioration, avec la conviction qu’en devenant de meilleures personnes, ils contribueront à rendre la société meilleure.
Notre méthode est symbolique. Nous nous inspirons des bâtisseurs de cathédrales du Moyen Âge, non pas pour tailler la pierre, mais pour travailler sur nous-mêmes. Nos « outils » (exemples : l’équerre, le compas, le ciseau) sont des métaphores qui nous rappellent chaque jour les valeurs que nous nous efforçons de cultiver : la droiture dans nos actions, la justesse dans nos jugements, la persévérance face aux difficultés.
Au sein de la grande famille maçonnique, notre obédience, les « Degrés Maçonniques Alliés », se consacre à l’étude de différentes traditions historiques et philosophiques. Nous sommes en quelque sorte un conservatoire de sagesses. Notre parcours s’articule autour de neuf « degrés » ou chapitres, formant une mosaïque de récits et de symboles conçus pour éveiller la réflexion.
Chaque grade offre une perspective unique. Les trois – Architecte, Grand Architecte et Surintendant – nous placent dans la peau des bâtisseurs du Temple de Salomon, nous enseignant la rigueur de la planification, la sagesse de la conception et l’équité dans le management d’un grand projet. Le grade de Maître de Tyr explore la notion de devoir et de parole donnée, tandis que les Grands Tuileurs de Salomon nous rappellent l’importance de la vigilance pour protéger ce qui est précieux.
Notre cheminement nous porte ensuite vers d’autres horizons : nous méditons sur le courage face à l’oppression avec la légende de Saint Laurent le Martyr, et sur le dialogue entre les cultures et les pouvoirs avec les Chevaliers de Constantinople. La Croix Rouge de Babylone nous enseigne la fidélité à nos convictions et la quête de la liberté, tandis que le grade de Grand Prêtre interroge le lien entre l’autorité spirituelle et le leadership temporel.
Chacun de ces récits, qu’il soit architectural, chevaleresque ou philosophique, n’est pas une simple leçon d’histoire. C’est un miroir tendu vers nous-mêmes, un outil pour mieux comprendre notre place dans le monde et nos devoirs de citoyen.
Est-ce une démarche passéiste ? Nous croyons exactement le contraire.
À une époque marquée par la polarisation des débats et la rapidité des jugements, nous offrons un espace où l’on apprend à écouter l’autre, à confronter ses idées dans le respect et à construire un projet commun malgré nos différences. À l’heure de l’individualisme, nous cultivons la fraternité, ce lien unique qui unit nos membres par-delà leurs origines sociales, leurs opinions politiques ou leurs croyances.
La franc-maçonnerie ne cherche pas à s’isoler du monde, mais à donner à ses membres les clés pour mieux y agir en citoyens éclairés, engagés et responsables. Notre ambition n’est pas secrète : elle est de participer, humblement mais résolument, à l’édification d’une société plus juste, plus éclairée et plus fraternelle.
C’est ce chemin exigeant et passionnant que nous continuons de tracer, aujourd’hui comme hier.